Avec le retour du froid, une nouvelle série de défis se profile à l’horizon. Si l’hiver apporte des paysages enneigés pittoresques et des soirées douillettes au coin du feu, il s’accompagne également d’une menace silencieuse : le monoxyde de carbone. Alors que les foyers se préparent à affronter les frimas, il est crucial de ne pas sous-estimer les risques associés à ce gaz inodore et invisible, capable de se faufiler insidieusement dans nos foyers.
Le monoxyde de carbone, un gaz insidieux.
Le monoxyde de carbone (CO) est un gaz inodore, invisible et non irritant. Il est produit par la combustion incomplète de combustibles tels que le bois, le gaz, le pétrole ou le charbon. Le CO est toxique car il se lie à l’hémoglobine de l’hématie, empêchant l’oxygène de se fixer. Cela peut entraîner une hypoxie, c’est-à-dire un manque d’oxygène dans les tissus. L’absence d’odeur caractéristique du CO rend difficile sa détection par les humains. C’est pourquoi il est important de disposer d’un détecteur de monoxyde de carbone dans les habitations.
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Les statistiques principales.
En France, chaque année, environ 1 300 incidents d’intoxication au monoxyde de carbone, survenus accidentellement et impliquant près de 3 000 individus, sont officiellement déclarés aux autorités sanitaires. Ce gaz toxique est responsable d’une centaine de décès annuellement dans le pays.
À l’échelle mondiale en 2020, les catégories de population les plus touchées sont les enfants âgés de 0 à 14 ans, en particulier les 0-5 ans, et les adultes de 20 à 34 ans. Ces données proviennent du registre de données Global Health Data Exchange. Selon ces informations, pour un million de personnes, on enregistre 137 cas d’intoxication au monoxyde de carbone, entraînant 4,6 décès. L’incidence des intoxications reste stable depuis 25 ans, tandis que la mortalité a connu une baisse significative de 36%.
Les symptômes à connaître.
Il est crucial de reconnaître rapidement les signes afin de prendre des mesures appropriées pour éviter des conséquences potentiellement fatales, les symptômes varient en fonction de l’intensité de l’exposition :
- Au stade léger, les victimes peuvent ressentir des maux de tête, de la fatigue, des nausées et des vomissements.
- Les symptômes modérés incluent des étourdissements, une fatigue persistante, des douleurs thoraciques, des problèmes de vision et des difficultés de concentration.
- En revanche, les symptômes graves signalent une exposition sévère, se manifestant par des problèmes de coordination, voire une paralysie, entravant la sortie des lieux, ainsi que la perte de conscience.
Si vous présentez l’un de ces symptômes, il est important de quitter immédiatement le lieu de l’exposition et de contacter les secours.
Les bons gestes à adopter.
En suivant ces bons gestes, vous pouvez contribuer à réduire le risque d’intoxication au monoxyde de carbone :
- Faites vérifier chaque année vos installations (chaudières, cheminées, chauffe-eau, conduits d’aération, poêles), quel que soit le combustible utilisé, par un professionnel qualifié.
- Aérez votre logement 10 minutes tous les jours, même en hiver.
- N’obstruez jamais les entrées et sorties d’air (grilles ou bouches d’aération) permettant à l’air de circuler.
- N’utilisez pas pour vous chauffer, des appareils non destinés à cet usage.
- Respectez les consignes d’utilisation des appareils à combustion.
- Faites remplacer les appareils anciens raccordés à des conduits de fumée par des appareils conformes à la réglementation en vigueur.
- N’utilisez pas les groupes électrogènes dans les espaces clos.
Gestion d’urgence en cas d’intoxication.
Mesures immédiates :
- Arrêt des appareils : Interrompre tout appareil à combustion.
- Évacuation rapide : Diriger les occupants vers l’extérieur.
Appel aux services d’urgence :
- Composer le 112 (ou 114 pour malentendants), 18 (pompiers), ou 15 (SAMU).
Attente d’avis professionnel :
- Ne pas réintégrer le lieu avant l’avis d’un professionnel du chauffage ou des sapeurs-pompiers.
