Qu’est-ce que la téléconsultation ?
Le préfixe « télé » vient du grec et signifie « au loin, à distance ». La téléconsultation est donc un examen réalisé à distance par un médecin (généraliste ou spécialiste) et son patient.
Depuis 2020, la téléconsultation peut être effectuée par les auxiliaires médicaux libéraux : infirmiers, kinésithérapeutes, orthophonistes…
Quels équipements ?
La consultation à distance utilise les dernières technologies avancées de l’information et de la communication.
Le patient doit avoir accès à un équipement informatique : un ordinateur (possédant une webcam et un micro), une tablette ou un téléphone ainsi qu’une connexion internet afin de pouvoir accéder et se connecter à la plateforme de téléconsultation agrée.
Si à l’inverse, le patient ne possède pas le matériel nécessaire, il lui est possible de téléconsulter en : pharmacie, pôles santé, entreprise, école, Ehpad, cabinet et auprès des infirmiers libéraux… Et d’utiliser des cabines spécialisées…
Quels avantages ?
- Agit comme réponse aux difficultés de mobilité;
- Consultation de proximité pour les zones rurales et montagnardes;
- Lutte contre les déserts médicaux;
- Réduit le temps passé en salle d’attente;
- Réduit le risque de contamination;
- Permet une prise en charge d’urgence.
Quels inconvénients ?
- Mauvaise connexion internet;
- Inégalité d’accès aux outils numériques;
- Nécessite une formation supplémentaire pour les professionnels de santé;
- Déshumanisation;
- Examen limité;
- Risque de fuite des données de santé.
Le risque cyberattaque.
Par nature, la téléconsultation comporte de multiples risques et les cyberattaques en font partie. Elles se font de plus en plus menaçantes et ont des motivations diverses.
En plus de posséder la capacité à paralyser tout un système hospitalier, elles peuvent entraver le bon fonctionnement des consultations à distance et en dérober les informations personnelles.
Ainsi, il est possible que les potentiels hackers puissent modifier voire bloquer l’accès aux dossiers des patients, paralyser les outils numériques utilisés et en prendre le contrôle.
En téléradiologie,
« L’attaquant peut modifier en temps réel les données envoyées depuis l’instrument de santé vers l’ordinateur du médecin ; il peut également changer l’interprétation de la commande directement dans l’instrument et modifier l’angle de prise de vue ; ou enfin, il peut prendre le contrôle de l’ordinateur du médecin et modifier le résultat affiché à l’écran. »
Robert Wakim (Stormshield et LockNest Group)